L'histoire du Nautilus
Mystères autour d’un sous-marin
Tout le monde se souvient de l’extraordinaire récit
d’aventures de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, et de la terreur
diabolique qu’inspire le Capitaine Nemo en éperonnant de plein fouet sur son
chemin tous les navires avec son sous-marin le
Nautilus.
Il y a bien des on-dit au sujet du Nautilus, certains
prétendent que c’est le mollusque qui inspira Jules Verne, « le Nautile » un
céphalopode qui renferme un système de ballasts dans les loges de sa coquille
et qui lui permettent de s'enfoncer ou
de s'élever dans l'eau comme un
sous-marin. D’autres s’accordent à dire qu’il aurait eu une sorte de révélation
pour son roman et aurait matérialisé
ainsi son « pourfendeur de l’océan », pour Vingt mille lieues sous les mers.
Certains prétendent au contraire que Verne aurait été en contact avec la mystérieuse société
des Polaires ; les hypothétiques Neuf
Supérieurs Inconnus ? »
Qui dis-t-on lui aurait soumis à l’époque le concept et des
schémas très précis de cette extraordinaire machine.
Pourquoi pas ? Ce groupe lui aurait également donné les
moyens de coder ses ouvrages à l’aide d’une médaille chiffrée en forme de
losange…
Mais Jules Verne fut vraisemblablement coopté dès 1846 par
une société savante autant que secrète implantée dans la ville de Nantes, et dont
une Loge se situait Passage Pommeray. Les membres qui la composaient étaient
pour la plupart des scientifiques. Verne puisa dans leurs écrits pour rédiger
ses livres. Rien ne nous interdit de penser que cette vaste bibliothèque était
celle de l’Invisible Collège auquel appartenu René Descartes.
L’Invisible Collège était composé des Très Illuminés Frère
de la Rose+Croix.
L’Invisible Collège était le nom répandu dans le public pour
expliquer que les Frères de la Rose+Croix n’étaient pas réunis en un lieu, car
ils vivaient dans tous les pays d’Europe.
Des auteurs sérieux prétendent que l’Invisible Collège s’est
perpétué jusqu’à nous. Tout en restant d’une extrême prudence, nous ne pouvons
pas totalement exclure cette hypothèse, car des messages hermétiques, sculptés
dans la pierre, nous laissent supposer qu’au cours des siècles, des initiés ont
légué au futur des symboles inaltérables…
De la légende à la réalité
C’est au Tréport entre 1865-67, que Jules Verne fait la
rencontre de J-F Conseil, inventeur d’un
navire sous-marin, et d’après Daniel Compère c’est pendant son séjour à
Chatenay que l’écrivain rédigera son célèbre roman. Auquel l’inventeur lui
apportera son aide précieuse pour toute la partie technique liée à cette
machine. Et en retour l’auteur donnera le nom de Conseil au domestique du
professeur Aronnax.
« En dépit de son nom, ne donnant jamais de Conseils - même
quand on ne lui en demandait pas. A se frotter aux savants de notre petit monde
du jardin des plantes, Conseil en était venu à savoir quelque chose. »
(Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne, Chapitre
III).
Paul, frère cadet de
Jules VERNE, joua le rôle de conseiller occulte de l’auteur, dans Vingt mille
lieues sous les mers, car il en fut le conseillé technique et le correcteur.
Mais nous devons savoir que le Nautilus, existait bel et
bien avant que Jules Verne ne décide d’entreprendre la rédaction de son
fabuleux roman, publié à la fin de l’année 1869.
C’est entre 1796 et 1801, que l’ingénieur américain, Robert Fulton, expérimenta en France, au
Havre le prototype réduit d’un sous-marin de 6,50 m de long, nommé « le
Nautilus », dont la forme s’apparentait à celle des sous-marins modernes.
Jules Verne qui décortiquait
la presse chaque jour, ne put en avoir été informé !....
Fulton introduisit deux importantes innovations sur
submersible : des gouvernails verticaux et horizontaux ainsi qu’une réserve
d’air comprimé utilisable en plongée.
En immersion le Nautilus était propulsé par une hélice à
quatre pales actionnée à la main, et en surface des voiles fixées sur un mat
pliable. L’Américain proposa son invention aux gouvernements français et
anglais qui rejetèrent tous deux l’offre.
176 ans auparavant, en 1624, l’inventeur hollandais Cornelis
Drebel, construisit en Angleterre, l’ébauche de ce qui allait devenir le premier sous marin de l’histoire :
« Un navire de bois recouvert de cuir, comprenant douze
rameurs. » Celui-ci effectua plusieurs plongées dans la Tamise.
C’est un ingénieur de Chicago, « Delaney » qui en 1859 déposât
le premier un brevet pour un engin de plongée, (Le Sous-Marin).
Durant la guerre de sécession, ces engins furent utilisés contre la flotte nordiste.
Soixante deux ans après Fulton, onze ans avant Nemo, un
submersible fut également inventé par l’Américain, Hallelt, et opéra en plein
Paris. Son sous-marin fut une nouvelle fois baptisé « Nautilus » il descendit
la Seine en une demie heure, depuis la Morgue et l’Hôtel-Dieu jusqu’à Saint
Cloud.
Jules VERNE n’a inventé ni le sous-marin ni le nom du « Nautilus
» D’ailleurs il le reconnaîtra lui-même dans une lettre adressée à son
éditeur, le 13 novembre 1894. Cette lettre concernait l’île à Hélice dont il
corrigeait les premières épreuves :
« …Remarquez que, lors même que l’idée de ce roman me fût
venue après l’article de Lucet sur le projet Cohen, j’aurais le droit de m’en
servir pour un roman. Tout comme j’ai pu le faire du « Nautilus », quoiqu’il y
eut nombre de « Nautilus » avant celui du capitaine Nemo. »
Pour la petite histoire : l’écrivain Gustave Lerouge,
écrivit en 1902 un ouvrage qui s’intitulât « Le sous-marin Jules Verne » Et les
Américains ont baptisé le Nautilus, le premier sous-marin atomique qui
parcourut 3.392 Kilomètres sous les glaces, du Pacifique à l’Atlantique, en
1958…
« Aussi ne peut-on se tromper. C’est bien un cétacé qui se
tient dans nos eaux »
(Vingt mille lieues sous les mers, Première partie, chapitre
VI)
« De cette lame jaillissaient de puissants jets liquides,
tels qu’ils eussent pu s’échapper des évents d’un gigantesque monstre dont la
tête aurait été engagée sous le navire »
(les Aventures de Jean-Marie Cabidoulin, chapitre XI, Entre
Anglais et Français).
Curieusement il existe de fortes similitudes entre Vingt
mille lieues sous les mers et les Aventures de Jean-Marie Cabidoulin (version
définitive) intitulé préalablement « Le serpent de mer » On peut se demander
quelles ont été pour l’écrivain, ses motivations à transfigurer l’histoire de
Vingt mille lieues sous les mers en un autre récit et de mettre en scène un
équipage parti à la recherche d’un hypothétique serpent de mer. Curieusement
leur navire porte le nom du Saint-Enoch, figurant le patriarche biblique, «
Hénoch » père de Mathusalem. Dont le
judaïsme des IIe-Ier s, av. J-C, a groupé sous son nom un ensemble d’écrits
apocalyptiques. Cependant nous ne devons pas oublier dans « Vingt mille lieues
sous les mers », l’incarnation du capitaine Nemo, sous l’anagramme d’Omen
signifie « le présage envoyé par les
Dieux afin de punir les hommes à qui Lucifer a porté le feu de la connaissance
»
Nemo se prend pour le salvateur de l’apocalypse, il fustige
la race humaine pour ses exactions, il se prend pour Dieu tout puissant ! (A
moins que Jules Verne ne règle ses comptes avec nous au travers de Nemo…
Un détour par l’Atlantide
Neuf ans après le décès de l’écrivain, Le 25 juillet 1914,
Gaston Leroux s'était engagé à écrire pour « L'illustration », au prix de 15
000 francs or, un quatrième feuilleton consacré à Rouletabille, intitulé : « Le
Plus Grand Mystère du Monde », qui devait relater la découverte d'une
civilisation subaquatique à l'occasion d'une chasse au trésor des galions
engloutis. La guerre qui éclata la semaine suivante, empêcha à jamais la
rédaction de ce roman dont l'idée fut très ouvertement étudiée par Sir Arthur
Conan Doyle dans « La Ville du Gouffre », où il met en scène la découverte de
l'Atlantide qu'on croyait disparu et de ses habitants toujours vivants. Les
explorateurs y découvrent des sciences nouvelles et y rencontrent le diable,
Baal Seepa !
Selon Jules Verne, la mythique Atlantide couvrait une
surface comprise du douzième degré de
latitude au quarantième degré Nord, dont les plus hauts sommets : Madère, Les
Açores, Les Canaries, les îles du Cap Vert émergent encore…
« Où étais-je ? Où étais-je ? Je voulais le savoir à tout
prix, je voulais parler, je voulais arracher la sphère de cuivre qui
emprisonnait ma tête.
Mais le capitaine Nemo vint à moi et m’arrêta d’un geste.
Puis ramassant un morceau de pierre crayeuse, il s’avança vers un roc de
basalte et traça ce seul mot : Atlantide ».
(Vingt mille lieues sous les mers, deuxième partie, chapitre
IX)
Ce mythique continent a toujours fasciné les hommes, tant
par le côté extraordinaire qu’a représenté la société qui la composait que par
le côté surréaliste que la légende véhicule depuis des siècles dans
l’imagination populaire. La tradition rapporte que les Atlantes très en avance
sur notre époque, détenaient un savoir immense. Et que c’est lui qui causa leur
perte.
Même si aujourd’hui les hypothèses se tournent de plus en
plus vers la thèse d’un cataclysme, un déluge ? La grande question est pourquoi
n’a t’on jamais retrouvé la moindre preuve de son existence ? Pourtant la
tradition nous enseigne que « l’Atlantide » disparue en un jour et en une nuit…
Peut-être cette île fabuleuse a-t-elle basculé lors d’un
fantastique cataclysme tectonique et se trouve actuellement recouverte par la
couche de l’écorce terrestre…
Bibliographie
- Les portes de
l’Atlantide, Guy Tarade – éditions Robert Laffont, collection les énigmes de
l’univers – Paris 1976.
- Cols bleus, N° 2507- Novembre 1999, Paul Verne, Vingt
mille lieux sur les mers par Philippe Valetoux.
- La vie de Jules Verne par Daniel Compère, centre de
documentation Jules Verne – 2, rue Charles Dubois 80000 Amiens.
- Jules Verne, initié et initiateur de Michel Lamy –
éditions Payot documents – Paris 1984.
- D’Alfred Renoux et Robert Chotard – édités à compte
d’auteur :
Tel que c’était prévu (24/04/61)
Le grand test secret de Jules Verne (14/12/62)
Jules Verne le divin magicien (04/09/64)
De Jules Verne aux extraterrestres (20/12/67)
Comment Jules Verne vient de tracer dans l’espace et le
temps le destin de l’homme avec Apollo 8 et les Soyouz 4 et 5 (1968-1969).
- Europe revue littéraire mensuelle, « Jules Verne »,
Novembre Décembre 1978 – 56e année- N° 595-596.
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