Les couleurs et leurs effets
·
Bien
qu'on n'ait pas d'explication scientifique, en pratique, la chromothérapie conduit à des effets
physiologiques. Donnons quelques exemples des propriétés particulières,
sur le plan thérapeutique, des lumières colorées :
o
- le traitement de l'ictère prénatal
en lumière bleue ;
o
- la couleur rouge qui est utilisée
dans l'eczéma, les brûlures, les coups de soleil, la rougeole
o
- les massages en lumière rouge qui
facilitent la circulation sanguine pendant le traitement ;
o
- le bon conditionnement du foie en
lumière orange pour faciliter la digestion ...
·
Mais
outre ses aspects physique et physiologique, la couleur revêt une dimension psychologique.
o
Dans
ce domaine la sagesse populaire dit que « les goûts et les couleurs ne se
discutent pas», ce qui veut dire que « La couleur est en nous » Goethe,
Traité des couleurs.
La
couleur produit sur notre être un effet qui lui est propre, effet auquel la
mémoire affective mêle confusément l'expérience que nous avons de cette couleur.
§
Le
rouge-chaleur, rouge-dynamisme, rouge-action, toit de tuile, coquelicot,
rouge-colère. Rouge, c'est aussi le flamboiement d'un ciel en feu, c'est une
goutte de sang. Le rouge est excitant, voire irritant jusqu'à élever la tension
artérielle d'un sujet.
§
Le
jaune, c'est l'ouverture, la clarté, la brillance, la noblesse. Mais le jaune,
à peine terni de brun, de noir ou de bleu, on le ressent désagréable, maladif,
sale et pauvre.
§
Le
bleu, aérien, léger, «froid», où l'espace jusqu'à l'infini nous appelle.
Profondeur des mers et de notre inconscient.
§
Le
vert, ou mieux les verts des campagnes, nous apporte le repos, la paix,
nostalgie des citadins.
·
Les
pouvoirs psychiques des couleurs sont reliés
à l'éducation, à l'expérience, aussi bien qu'au lent cheminement de l'hérédité
et de l'évolution humaine.
o
La
couleur intervient sur notre être en vertu de liaisons affectives qui nous
viennent du fond des âges, depuis la préhistoire. Inné et acquis.
·
Mais
il existe aussi des adaptations personnelles qui expliquent des préférences individuelles. Chaque être
comporte ses gènes et sa personnalité.
o
La
vision est une sensation et elle ne se manifeste pas au niveau de notre oeil,
mais bien au niveau de notre cerveau.L'oeil n'est qu'un élément, essentiel
certes, mais qui fait partie intégrante d'un ensemble infiniment plus complexe.
o
Le
transfert de l'image photographie par l'oeil jusqu'au cerveau, emprunte des
voies qui sont successivement : optiques, dans le globe oculaire, puis
photochimiques au niveau des cônes et des bâtonnets, enfin électriques, dans le
nerf optique.
o
Ces
dernières informations vont être contrôlées, coordonnées dans le " corps
genouillé " et transmises jusqu'au cortex qui reçoit, analyse l'image,
utilise les zones frontales associatives qui -en fonction des acquis mémorisés-
vont tirer les conséquences pour alimenter,
en réponse, les comportements qui lui semblent nécessaires.
·
La couleur, lumière distillée, s'est installée en
nous portant son langage propre, celui de notre
sensibilité, de notre subjectivité.
o
Langage
porteur de combinaisons infinies dont l'impact sur notre cerveau déclenche tout
un processus de réactions bio-chimiques, physiologiques, psychologiques.
·
Des
auteurs qui se sont penchés sur le problème des préférences personnelles en
matière de couleur après avoir fait une première étude en 1960 la refirent en
1980, vingt ans après, afin de rechercher si l'on allait constater des
différences avec le temps et en fonction des changements dans la mode.
o
La
différence entre les deux tests : le
bleu est préféré dans des proportions identiques, mais le vert vient à présent
en second, alors qu'auparavant c'était le rouge.
§
Le
bleu est préféré par 40% des personnes ; Vert 17 % ; Rouge 12 % ; Jaune 6 % ;
Orangé 5 % ; le reste des 100% étant constitué par des nuances de ces couleurs
ou le blanc et le gris
L'explication
est-elle sociologique ?
Le
vert évoquait-il les vacances, la verdure, l'espérance dans le monde urbanisé
et technique de 1980 ?
Des vibrations de grains d'énergie venus du soleil ...
·
«
Il est sûr que, sauf
anomalies visuelles, nous appelons bleus les objets qui émettent ou
réfléchissent une lumière dont la longueur d'onde se situe autour de 47
nanomètres. Quant à la sensation que nous en avons nul ne peut garantir qu'elle
soit la même : les analogies de structure de nos rétines, de nos systèmes
nerveux permettent de supposer qu'il en est bien ainsi mais nous n'en savons
rien, à proprement parler.La sensation fait partie du domaine privé, du domaine
de la pensée. » D. Laplane, neurologue.
·
La
lumière qui nous vient du soleil, est formée d'une multitude de grains
d'énergie, appelés photons,
ayant toutes les énergies possibles entre deux valeurs extrêmes.
o
Si
l'argile des tuiles, la brume, les arbres, l'herbe... étaient de même nature
chimique, c'est-à--dire formés des mêmes molécules nous ne percevrions aucune
différence de couleur entre ces éléments. Mais ces diverses substances
effectuent un tri parmi les photons lumineux qui les atteignent. Certains de
ces photons, selon leur énergie, seront absorbés, les autres seront réfléchis
vers notre oeil. Ce sont ceux-là que va recevoir la rétine qui transmettra au
cerveau, par l'intermédiaire des neurones, une information qui, déchiffrée,
deviendra sensation de couleur.
§
Exemple
: un objet bleu est formé d'une substance qui, recevant de la lumière blanche,
c'est-à-dire des photons de longueurs d'onde comprises entre 0,4 et 0,8 micron,
absorbe tous les photons sauf ceux dont la longueur d'onde est voisine de 0,47
micron.
Ces derniers sont réfléchis et absorbés par la rétine en arrivant sur l'oeil. L'information décodée au niveau du cerveau se traduira par la sensation « bleue ».
Ces derniers sont réfléchis et absorbés par la rétine en arrivant sur l'oeil. L'information décodée au niveau du cerveau se traduira par la sensation « bleue ».
·
Il n'existe donc pas d'objets de
couleur, mais seulement des objets triant d'une certaine façon les grains
d'énergie de la lumière, en absorbant certains et renvoyant les autres sur la
rétine, qui transmet au cerveau un message lequel sera décodé sous forme de
sensation de couleur.
o
La rétine, qui tapisse le fond de
l'oeil, comporte des cellules qui sont sensibles aux radiations lumineuses. Ces
cellules sont de deux sortes : les cônes et les bâtonnets.
Il y a 7 millions de cônes et 130 millions de bâtonnets.
Les bâtonnets sont responsables de la vision en noir et blanc ; les cônes sont seuls responsables de la vision colorée.
Il y a 7 millions de cônes et 130 millions de bâtonnets.
Les bâtonnets sont responsables de la vision en noir et blanc ; les cônes sont seuls responsables de la vision colorée.
La couleur n'existe que dans notre cerveau
Suivant
que notre environnement est gai ou triste (et les couleurs y participent) notre humeur se modifie, en miroir.
L'automne avec ses tons de gris renforce l'impression de visages fermés rencontrés
dans la ville.
·
Les couleurs se révèlent essentielles à notre
équilibre.
Chacune
d'elle envoie sa vibration et porte sa propre force d'impact, sa charge d'influence,
qui éveille inconsciemment certaines réactions nerveuses, psychiques et
comportementales (un système nerveux ça ne sert qu'à agir).
·
Importantes dans le décor de notre vie quotidienne (murs, vêtements,
bijoux, tissus), les couleurs déclenchent quelque chose en nous. Il faut savoir
en jouer pour se sentir bien, rendre heureux, séduire. Mais savoir aussi que
notre perception n'est pas celle des autres et que selon les personnalités, les
couleurs peuvent être bénéfiques ou néfastes, agréables ou désagréables.
·
Nous portons les couleurs de nos mémoires...
o
Pourquoi
la couleur pourpre transmet-elle l'idée de puissance ; le blanc la pureté et
l'innocence ; le noir le deuil et la gravité ; le bleu du ciel le détachement
des valeurs terrestres et la foi ?
§
Les
différentes monarchies se réclamant du "Sang Bleu " sous-entendaient
que leur droit divin était un droit du sang, du sang de Dieu (le mot bleu était
systématiquement employé pour Dieu, surtout dans les jurons : ventrebleu
(ventre de Dieu), etc. "Une peur bleue", dérive du même sens.
Notre
mémoire a été formée dans l'enfance à tout un symbolisme des couleurs, transmis
par nos gènes, notre milieu géographique et le groupe socioculturel. Nous
associons les couleurs avec d'autres perceptions mémorisées.
·
Dans
l'arc-en-ciel sept teintes
prédominent, mais on peut y dénombrer plus de sept cents nuances différentes car il y a autant de couleurs que
de radiations visibles, autant de couleurs que d'agrégats moléculaires qui
tissent la réalité visible et sur lesquels se réfléchit la lumière.
o
La
classification commune (blanc, noir, rouge, orange, jaune, bleu, brun, violet,
vert) n'est qu'une infime partie des nuances visibles.
La dynamique des couleurs en Chine
Depuis
des millénaires le bleu est symbole et image du ciel.
Le rouge était consacré à la religion elle-même et non plus
à son environnement.
Le
deuil, porté par les enfants, était un sac de chanvre teint d'un rouge
éclatant. Aujourd'hui encore des oriflammes rouges accompagnent le corps d'un
défunt porté en terre qui est lui-même, bien souvent, recouvert d'une étoffe
rouge. Vêtement blanc et surplis rouge aideront à la migration du défunt, en
association au rouge, couleur de deuil confucéen, au blanc, couleur de deuil
bouddhiste. Les cierges d'offrandes seront rouges.
Mais si chez nous les couleurs de deuil évoquent des
pensées tristes, il n'en va pas de même en Chine, comme du reste en toute
l'Asie de l'Est et du Sud-Est, où la mort n'est pas une fin, mais une suite
logique et un renouveau annoncé. C'est un signe de vie renaissante, de joie et
d'amour.
·
Dans le théâtre-opéra de Pékin, le symbolisme des
couleurs est très largement utilisé, pour permettre au spectateur de reconnaître
o
les fonctions...
§
Jaune
(empereur et famille impériale) ;
§
Rouge
(personnages de haut rang et militaires ou guerriers) ;
§
Violet
et bleu (fonctionnaires) ;
§
Noir
(personnages de rang inférieur).
o
les caractères des acteurs.
Le
maquillage, qui nous paraît parfois outrancier, se conjugue avec le costume et
est hautement signifiant :
§
le
blanc va révéler la duplicité, la perversité, la traîtrise ;
§
le
bleu sera la férocité, la cruauté ;
§
le
rouge marque la bravoure, la fidélité ;
§
le
jaune, la ruse et l'habileté.
Tout
ce symbolisme nécessite du spectateur une certaine attention reposant sur un
acquis culturel et explique les difficultés d'interprétation pour un
Occidental.
La dynamique des couleurs en Inde
·
Le rouge s'appelle l'Esprit de Vie, cette lumière donne
animation et vitalité.
Mais
le rouge à beaucoup de nuances, tant positives que négatives. Elles sont
l'amour, la sensualité, le dynamisme, l'ivresse, la colère.
·
L'orange représente l'esprit de
Sainteté.
Il apporte la foi et la renforce.
Cette
couleur améliore la santé mais provoque l'individualisme, la fierté, l'orgueil.
·
Le jaune or est l'esprit de la Sagesse, il pousse à
réfléchir, à méditer, à rechercher la sagesse en se montrant raisonnable et
prudent.
·
Le vert est l'esprit d'Éternité et d'Évolution. C'est la couleur de la
croissance, du développement, du magnétisme, mais aussi de la richesse. Elle
donne l'espérance et la possibilité d'évolution.
·
Le bleu est l'esprit de Vérité. Il est lié à la religion, à la paix et
à la musique. Le bleu développe le sens musical, apaise le système nerveux,
guérit les poumons et agit favorablement sur les yeux. Symbole de vérité.
·
L'indigo est l'esprit de Force, l'esprit de royauté. Il a les mêmes vertus
que la lumière bleu mais en plus élevée.
·
Le violet est l'esprit de toute puissance, de l'Amour spirituel.
C'est l'esprit de sacrifice et du don de soi. C'est une couleur puissante et
mystique qui protège l'homme.
·
Le rose exprime la nuance de l'Amour altruiste et de la
tendresse. Le
rose agit sur l'intellect en sublimant les soucis et les pensées sombres de
l'existence.
La dynamique des couleurs dans d'autres civilisations
«
Les Amérindiens de Californie du Nord parlant
le maidu, n'ont que trois mots pour
décrire le spectre des couleurs : lack (rouge),
tit (vert bleu) et tulak (jaune-orange-marron).
La
personne dont la langue est le maidu distingue consciemment trois catégories
différentes de couleurs là où celle qui parle le français dispose de plus de
choix et, par conséquent, d'une perception plus riche.
À
l'inverse, les Esquimaux du Groenland possèdent
une trentaine de termes pour nommer les
variétés de neige là où nous n'en avons que très peu, et ils sont
capables de percevoir ces trente qualités ; pas nous.»
Cayrol
Le symbolisme des couleurs dans l'interprétation des rêves
·
«
Dans la conception analytique,
les couleurs expriment les principales fonctions psychiques de l'homme :
Pensée, Sentiment, Intuition, Sensation.
o
Le bleu est la couleur du Ciel, de l'Esprit, sur le plan
psychique, il est celui de la
PENSÉE.
o
Le rouge est la couleur du sang, de la passion, du SENTIMENT .
o
Le jaune exprime la lumière, l'or, L'INTUITION.
o
Le vert est la couleur de la nature, de la croissance: au point
de vue psychologique, il indique la fonction SENSATION (fonction d'adaptation
au réel), la relation entre le rêveur et la réalité.
·
Ambelain,
"l'Ombre des Cathédrales"
o
"Le
Bleu et l'Argent, tout comme l'eau sont les couleurs virginales, celles de
Marie. La couleur verte est un symbole d'altération et cette altération fait
prévoir une renaissance. D'où son symbolisme "espérance". Le vert est
la couleur de "l'Initiation".
·
Phaldor,
"La clef d'or du songe"
o
Le
bleu était attribué à Jupiter et à Junon. La robe du Messie est bleue pendant
la prédication. Il signifie toute vérité : la loyauté, la sérénité, la
fidélité, la paix.
o
Le
rouge est la couleur du feu de l'esprit et de la passion. Il était attribué à
Mars : à l'activité combative et impérieuse. Il correspond à la charité, et
dans l'ordre négatif à la colère, la haine, la fureur. Dans les vitraux, le
Diable est rouge ou rouge et noir.
o
Le
jaune est la couleur solaire, la couleur d'Apollon. Dans le monde transcendant,
c'est l'intelligence humaine éclairée par la révélation divine. Saint Pierre
est vêtu de jaune doré.
Dans
les vertus théologales c'est la couleur de la Foi. (Les couleurs du Vatican sont le Jaune et le
Blanc.)
Dans
l'ordre négatif, c'est l'égoïsme orgueilleux, et si le jaune est pâle il est en
rapport à la trahison. Dans les vitraux, Judas est vêtu de jaune pâle.
o
Le
vert est la couleur de Vénus qui préside à la création, aux renaissances, à la
régénération par les actes, à la révélation.
Saint
Jean dans les vitraux est vêtu de Vert. Cette couleur signifie la renaissance
dans tous les mondes et l'attente heureuse de la résurrection.
o
Le
blanc est la tonalité lunaire. C'est le reflet de l'Absolu. Elle revêt le
triomphe des élus. Dans l'Apocalypse: "Celui qui vaincra, sera vêtu de
Blanc ".
Le
pape porte une robe blanche, ainsi que la première communiante et l'épousée.
§
Le
blanc signifie la virginité, la pureté, la justice et son triomphe, mais
également le froid avec la neige qui recouvre tout et donne une atmosphère de
désert et d'infertilité.
o
Le
Noir est la teinte funèbre du vieux Saturne.
Nous
pouvons, dans beaucoup d'analyses de rêves, établir l'importance de la couleur
en tant qu'expression de l'inconscient. De même que la forme, le nombre et le
son, la couleur a des attributions psychiques qui sont restées les mêmes au
cours des temps, malgré certaines déformations populaires. Chaque couleur
semble représenter une certaine unité archétype.»
Jean Rochette
Vision des couleurs et avancée en âge
·
La presbytie se développe avec l'âge.
·
La fréquence des cataractes augmente avec l'âge. Ce trouble causé par
le jaunissement ou la décoloration du cristallin entraîne une réduction de la
quantité de lumière atteignant la rétine, ce qui fausse les couleurs et rend
plus difficile la vision et la perception précise des objets.
o
Il
ne suffit pas de parler d'une involution sénile de la discrimination
chromatique car il existe en fait une
évolution continuelle qui débute dès la naissance.
o
Les
tests objectifs pratiqués chez le nourrisson
montrent que celui-ci appréhende déjà les différences de couleurs mais la
discrimination fine des teintes entre elles n'est pas néanmoins parfaite
d'emblée : elle s'améliore lentement, lors de la croissance, mais ce n'est que vers vingt-cinq ou trente ans que le maximum
de capacité de discrimination est atteint.
§
Ce
maximum de capacité discriminative des nuances colorées n'est pas le même pour
tous. Il existe chromatiquement des sujets très doués et des sujets peu doués,
sans pour autant que cela soit pathologique. L'entraînement joue un rôle, et
les sujets qui manipulent par profession des couleurs ont souvent une
excellente discrimination, comme on le constate chez les tapissiers, les
peintres professionnels, les restaurateurs de tableaux.
§
Après
ce maximum vers 25/30 ans, la discrimination colorée s'altère lentement. Cette
altération est principalement due à l'augmentation de la densité optique du
cristallin (qui de 0,1 à la naissance, arrive à 0,2 vers quarante ans, puis à
0,6 et même 0,9 à soixante ans), et à son jaunissement.
Mais
le vieillissement est, là aussi, différent d'une personne à l'autre et chacun
connaît des personnes âgées qui ont «bon pied, bon oeil».
·
Si on place dans l'obscurité des cartons colorés, et qu'on réalise
progressivement, un éclairage croissant en lumière du jour, on constate une
apparition des couleurs bien sélective : on distingue d'abord le jaune puis paraissent l'orange, le rouge avec un certain décalage, enfin le vert, le bleu, le violet.
Ces trois dernières couleurs demeurent longtemps
grises et indiscernables.
·
Il existe, des couleurs dites fuyantes, saillantes ;
des couleurs lourdes, légères ; des couleurs chaudes ou froides.
o
Si
l'on place un rond rouge sur un fond bleu, il paraît être sur un plan plus
proche que le fond. Le rouge est, en conséquence, désigné comme une couleur
saillante, et bleu comme une couleur fuyante.
o
Si
l'on place un rond bleu sur un fond noir, c'est le bleu qui alors devient
saillant.
o
Dans
un complexe, c'est le plus visible qui devient saillant par rapport à une
couleur fuyante.
·
Seule
la colorimétrie permet de fixer
les limites physiques d'une couleur donnée par sa longueur d'onde, pour la bien
définir d'un lieu à l'autre.
·
Les
signaux lumineux tricolores de nos rues sont ainsi définis et placés dans un
ordre immuable pour qu'un daltonien,
par exemple, puisse les apprécier par leur situation dans l'espace.
·
Pour
les panneaux colorés : rouge-arrêt, jaune-danger, vert-sécurité,
on joue, souvent, pour les mêmes raisons, d'une association avec une forme: par
exemple : rouge-rond ; jaune-triangle ;
vert-rectangle
·
Les résidents en institution,
présentant des déficits cognitifs, ne peuvent pas comprendre des informations qui
demandent une bonne mémoire comme «Votre chambre
est la troisième porte à gauche ».
o
Edwin
Ritter (Suisse) propose une astucieuse façon pour nous faire découvrir
l'univers des personnes souffrant de désorientation spatiale.
Prenez un miroir d'environ 20 x 15 cm. Placez-le devant le dessin ci-dessous (que vous aurez préalablement imprimé) de façon à pouvoir voir son reflet dans le miroir. Prenez à présent un stylo-bille ou un crayon et essayez d'aller de A jusqu'à B.
Regardez uniquement le dessin dans le miroir, pas la feuille. Vous réaliserez combien il est difficile de s'orienter et de retrouver son chemin.
Une personne souffrant de démence est confrontée à toutes ces difficultés chaque fois qu'elle doit s'orienter au quotidien. Contrairement à vous, qui pouvez comprendre comment fonctionne cet exercice le résident est incapable d'analyser ces difficultés.
Prenez un miroir d'environ 20 x 15 cm. Placez-le devant le dessin ci-dessous (que vous aurez préalablement imprimé) de façon à pouvoir voir son reflet dans le miroir. Prenez à présent un stylo-bille ou un crayon et essayez d'aller de A jusqu'à B.
Regardez uniquement le dessin dans le miroir, pas la feuille. Vous réaliserez combien il est difficile de s'orienter et de retrouver son chemin.
Une personne souffrant de démence est confrontée à toutes ces difficultés chaque fois qu'elle doit s'orienter au quotidien. Contrairement à vous, qui pouvez comprendre comment fonctionne cet exercice le résident est incapable d'analyser ces difficultés.
Ces
patients peuvent
toutefois nommer et reconnaître les couleurs, surtout lorsqu'il s'agit
des couleurs primaires : rouge, vert,
bleu et jaune.
o
Dans un couloir
§
la porte de la chambre doit être d'une couleur
tranchée par rapport à la couleur des murs ;
§
les portes des salles communes doivent être d'une
couleur saturée pour attirer le
regard ;
§
les portes des pièces de service doivent se fondre dans le coloris des murs.
o
Des plaques nominatives placées sur
les portes des chambres (ainsi
qu'à côté de chaque lit) et associées à un logo signifiant aident les Résidents
à d'identifier plus aisément leur propres chambre.Ce repérage leur permet en
outre de rester en contact avec leur identité, leur personnalité. Un ancien
maréchal-ferrant reconnaît un «fer à cheval» posé sous son nom.
o
L'identification des toilettes, afin de diminuer
l'incontinence, nécessite de bien différencier
la couleur des portes de celle des murs environnants... et que la
couleur des portes des toilettes soit identique
dans tout l'établissement.
Nous
avons choisi des portes jaunes, les murs des chambres étant dans des tons
pastels de bleu ou de vert.
Placer
à des endroits bien visibles des sigles suffisamment grands, étant donné la
baisse de l'acuité visuelle, facilite la reconnaissance. Le jaune sur fond bleu donne les meilleurs
résultats.
§
Expérience : prendre un papier bleu, d'un bleu vif et
profond. Dans ce papier découper un cercle de dix centimètres environ de
diamètre. Au centre de ce disque, découper une étoile à cinq branches de un
centimètre environ de diamètre extérieur. Nous avons ainsi un cache bleu.
Posons
le sur une feuille jaune vif, débordant largement du cercle bleu. L'étoile
jaune que l'on voit sur le fond bleu environné de jaune est, bien entendu, et
nous le savons pertinemment de la même couleur que l'entourage jaune.
Pourtant
nous la «voyons» très nettement plus jaune et plus vive parce que l'étoile
devient objet qui se matérialise à notre vue tandis que le fond est accessoire.
Cette expérience, montre bien le rôle du psychologique qui dépasse le fait
physiologique du contraste.
L'association à un symbole des mots «toilette, WC», permet d'obtenir la
meilleure compréhension possible. Certains résidents réagissent aux lettres,
d'autres au symbole. Pour d'autres les deux signes doivent être associés pour
que s'élabore la signification du message.
o
L'intensité de l'éclairage modifie la
perception des couleurs.
«
Les couleurs ont besoin de lumière naturelle pour
être belles. Il est conseillé d'éviter la lumière crue des néons » Jeff Garland, 1991.
o
La
lumière très crue produite par des néons nombreux, incite à fermer les yeux
(d'où une diminution de la présence à l'entourage) et pour certains conduit à
l'agitation.
§
Par
un effet d'optique, ce type d'éclairage rallonge les couloirs ; et la lumière,
réfléchie par les murs et par le sol, crée un effet de tunnel.
§
Par
contre, les tubes fluorescents sont utiles dans les armoires.
§
Plusieurs
lampes disposées dans toute la pièce permettent d'obtenir une distribution plus
uniforme de la lumière qu'une seule source d'éclairage de grande puissance.
o
Le
problème d'éclairage le plus fréquent est la brillance : soit la lumière est
trop brillante et provoque l'éblouissement, soit elle n'est pas assez
brillante. Le coût d'un éclairage adéquat est minime par rapport aux bénéfices
possibles.
o
Les
surfaces mates sont conseillées. Éviter les planchers cirés ou brillants.
o
Les
couleurs foncées absorbent la lumière, tandis que les couleurs claires la
réfléchissent. Si une pièce est trop sombre, peindre les murs d'une couleur
pâle et poser des rideaux aux couleurs claires. Des rideaux foncés ajourés
laissent passer la lumière tout en réduisant l'éblouissement.
o
Un
tissu de couleur claire placé sur le dossier d'une chaise foncée la rend
beaucoup plus visible.
o
Éclairer
toujours convenablement les escaliers de façon à éliminer les ombres qui
pourraient gêner la vue.
o
Pour les escaliers, la rampe et le bord
de chaque marche doivent être d'une couleur contrastante qui en facilitera le
repérage. De plus, des paliers de couleurs différentes en bas et en haut de
l'escalier sont un autre moyen qui aide au repérage.
o
Décorer la tête des clés, à l'aide d'un ruban
adhésif coloré, permet de les retrouver plus facilement.
De
même, on peut disposer des bouts de ruban coloré le long des interrupteurs et des prises de courant
afin de les rendre plus visibles, surtout lorsqu'elles se confondent avec le
mur.
o
Le jardin doit être considérée comme un milieu
thérapeutique car
ses gammes de verts et ses odeurs aromatiques stimulent les sens : aide à
l'orientation.
Conclusion introductive à la logique du vivant
·
La
vision d'une réalité continue, définie et mesurable, nous a conduit en cette
fin du XX° siècle à la culture et à la psychologie de «l'homme objet».
·
La
réalité complexe du vivant amène peu à peu à infléchir cette orientation au
profit d'une vision globalisante de la réalité, «l'homme sujet», dont toutes les parties sont
en interaction les unes avec les autres.
·
L'homogénéité de la vie et du vivant constitue la
nouvelle donne,
dans laquelle les cartes cérébrales de
la sensorialité, n'obéissant pas au « service des poids et mesures », sont interdépendantes.
«
Des études auraient permis de constater qu'une
personne sur trois peut apprendre à distinguer par le toucher, deux couleurs
après un entraînement d'une heure... Les organites microscopiques de la vision
para-optique seraient contenus dans les téguments »
Mémoire des couleurs et couleurs de la mémoire
·
Blanc
o
Couleur de la lumière, de l'unité, de la pureté. Elle est unité car
elle est la seule à réfléchir tous les rayons lumineux.
Elle
fut toujours employée comme symbole de la pureté dans les rites d'initiation
des religions du monde entier. Elle contient toutes les autres couleurs. Elle
se prête aux mélanges et les accueille toutes ; c'est une base indispensable
sur laquelle travaille le peintre et nous faisons de même pour le décor de
notre maison ou notre habillement.
o
Le
blanc est comme un miroir qui réfléchit l'univers, sa vibration nous renvoie à
nous-mêmes. Redonne-t-il une image de l'innocence perdue ?
o
Le
blanc était anciennement la figuration de la chasteté physique et morale de la
jeune fille. Celle-ci, vierge, c'est-à-dire dont l'hymen était resté intact,
portait le blanc comme l'image de sa non-pénétration sexuelle.
À
l'âge du mariage, elle perd son innocence et, lors de l'abandon de sa virginité
à l'époux, elle voit le rouge du sang perdu dans la perforation de l'hymen. Ce
rouge matriciel lié à l'état fécondant de la femme mariée et à sa vie charnelle
est aussi l'entrée dans le monde adulte.
La
coutume de porter robe blanche le jour de l'hyménée marque pour la mariée sa
victoire sur les sens et leur maîtrise.
o
Caractère
psychologique de la couleur : gentil, poli.
·
Noir
o
L'antithèse
du blanc, l'autre couleur de la dualité naturelle : blanc et noir, bien et mal,
jour et nuit, Yin et Yang, vie et mort.
o
L'absence
de toute couleur est symbole de la mort. Il est le néant et la négation Il
représente le malheur et la douleur, la stérilité et l'épreuve Mais le noir est
le symbole de la nuit précédant le jour et il est alors force d'appel des
énergies du début du jour. Comme le blanc, il porte à la concentration : l'un
évoque l'ascension de la vie de l'esprit ; l'autre, la
décomposition-germination sur laquelle se fonde la vieŠ
o
Les
Chinois surent magnifier cette couleur en inventant leur célèbre laque qui,
mariée au rouge sombre et à l'or vif, fait resplendir certains meubles.
o
On
a évidemment attribué à cette couleur toute la noirceur dont peut être capable
l'humanité, séparée d'après les termes de la magie en forces noires et
blanches. C'est un symbole évident de cet antagonisme profond qui est en
chacune de nos natures : ce qui est clair coexiste avec ce qui est caché.
o
Le
noir, que l'on dit couleur de la faute, est employé par les prêtres et les
religieux appartenant à l'Église christique car cette teinte ou contre-couleur
est symbole du néant et de la mort. En effet, elle doit rappeler aux humains
qu'ils doivent mourir au monde et faire disparaître le vieil homme.
Par
ailleurs, le noir, qui se veut funèbre, est vu comme l'initiation à la
spiritualité par la mort symbolique.
o
Couleur
des vêtements du deuil. Le noir est la représentation de la mort et de la
douleur.
Dans
certaines régions méridionales, les femmes veuves (il n'y a pas si longtemps)
portaient les habits noirs jusqu'à leur décès et elles ne pouvaient se remarier
sous peine d'être rejetées du clan familial. Elles étaient comme « mortes »,
enfouies dans le noir.
Toutefois
il faut noter que, depuis deux décennies, le vêtement noir est utilisé pour
affiner l'allure, aiguiser les traits, donner une certaine forme de dignité en
dehors de situations de deuil.
o
Nous
employons toujours certaines expressions datant d'époques très lointaines,
telles que « Idées noires », « Être la bête noire », « Humeur
noire » pour qualifier un état dépressif, la colèreŠ tous thèmes
obsessionnels et d'inhibition.
o
Le
drapeau noir est un signe de révolte extrême, quand on n'a plus rien à perdre ;
alors que le rouge exprime la révolte.
o
Caractère
psychologique de la couleur : pessimiste, sophistiqué.
·
Gris
o
Le
gris est la représentation de la cendre
et de la pénitence : le gris est le résultat de la combustion et de
l'anéantissement de la matière.
Il
est aussi le signe que toute couleur «vivante» s'est effacée.
o
Caractère
psychologique de la couleur : calme, sensé, conservateur.
·
Rouge
o
Couleur chaude du feu, c'est une couleur brutale, excitante,
énervante, dynamique, exaltante... qui doit donc être maniée avec prudence et
discrétion.
Rouge
comme le sang, la colère, la passionŠ
C'est
la couleur de la chaleur et du mouvement.
o
Essentiellement
dynamique il éveille l'énergie vitale et le désir, la volonté de conquête,
d'activité. Chez les tout jeunes enfants, c'est le rouge, qui est la couleur la
mieux vue et la plus attirante, d'où le choix préférentiel qu'ils en font
jusqu'à la puberté.
o
Le
rouge excite, stimule le mental, augmente la tension musculaire et le débit de
la respiration. Pris sous son aspect positif, il est ton initiatique, celui du
coeur aux élans impulsifs et généreux. Dans le sens négatif le rouge est
couleur de la haine et des massacres aux violences infernales et sataniques.
o
Excitant
pour les sanguins, le rouge est stimulant pour les lymphatiques ou les
convalescents et relève l'activité psychique dans la dépression. Le rejet du
rouge accompagne souvent fatigue physique et nerveuse, manque de vitalité,
soucis, impuissance ou perte du désir sexuel. À contrario, un goût trop
prononcé pour cette couleur témoigne d'un tempérament sanguin, excessif, qui ne
peut trouver la satisfaction et l'apaisement qu'il cherche en vain.
o
«Voir
rouge» est une vieille expression encore employée qui signifie perdre la
raison, sortir de «soi» pour se livrer à des actes dictés par la folie et le
déséquilibre.
o
Dans
le conte de Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge, l'enfant dévorée par le
loup attire imprudemment l'animal par la couleur rouge de sa capuche devenant
le «point de mire» à résonance psychanalytique.
Le
rouge est ici l'appel au déchaînement des forces sexuelles incontrôlées. Il est
aussi le prétexte à l'anthropophagie à laquelle répond la bête féroce. Jadis,
le rouge était porté par les femmes effrontées et de mauvaise vie s'adonnant à
la prostitution qui étaient marquées au «fer rouge». Le rouge était, en effet,
l'appel aux amours indignes et aux fornications abusives et interdites.
o
Caractère
psychologique de la couleur : vigoureux, impulsif, actif, sympathique.
·
Jaune
o
Le
jaune est le symbole de la foi, de l'intelligence et de la force infuse. Comme
l'or il évoque la richesse matérielle et celle de l'esprit, l'abondance.
o
Le
rayon solaire, l'intarissable rayonnement solaire, est pour le sacré une
émanation de forces liées à l'épanouissement et à l'harmonie provenant du Soleil.
o
Chez
les Perses, il était substance divine. Zoroastre veut dire, en Perse, celui qui
est doré et a accès aux richesses touchant à l'âme. Il était, pour les anciens
Perses, l'attribut de Mithra qui était une divinité de la lumière chez les
Mazdéens.
o
Les
Grecs l'avaient dévolu à Apollon qui le portait comme un flambeau de gloire.
o
D'après
certaines croyances médiévales, le jaune représentait aussi l'or maudit
poussant la créature humaine au crime.
Le
jaune était aussi associé à la tromperie que l'on rencontre dans l'adultère
menant à la rupture des liens du mariage. Le «jaune cocu» n'est pas une
expression inventée, elle a un rapport avec la symbolique de cette époque. Elle
est encore employée dans le langage populaire où les bafoués en amour sont les
porteurs inconscients de cette couleur.
o
Le
jaune vif est actif. Pâle, il repose, relaxe.
o
Il
aiguise l'intellect et incite aux travaux de l'esprit.
o
Tout
de lumière, le jaune agrandit les espaces tout en les magnifiant. Il rayonne de
gaieté légère et témoigne d'une certaine liberté intérieure. Le rejet du jaune
au contraire indique la peur de l'isolement et du changement.
o
Caractère
psychologique de la couleur : intellectuel, idéaliste, philosophe, enjoué,
ouvert.
«
Dans sa pureté la plus grande il porte toujours en
lui la nature du clair et possède un caractère de serein enjouement et de douce
stimulation ». Goethe, Traité des couleurs.
·
Orangé
o
Couleur
chaude, intime, accueillante, vive, qui évoque le feu, la chaleur. Symbolise l'équilibre, l'épanouissement.
o
Symbole
de l'intuition, de la joie sereine, de la force équilibrée, l'orange pousse à
l'optimisme.
o
L'orange
stimule plus qu'il n'excite (bien que cela dépende de sa brillance).
o
C'est
un stimulant émotif qui accélère légèrement les pulsations du coeur et donne
une impression de bien-être, de gaieté.
o
Couleur
physiologiquement active, l'orange, employé à bon escient, réjouit l'âme. Cette
couleur est dotée du curieux privilège de favoriser la digestion.
o
Caractère
psychologique de la couleur : sociable, aimable.
«
Elle représente la couleur de l'ardeur extrême
ainsi que le reflet le plus doux du soleil couchant. Raison pour laquelle elle
se révèle agréable dans le décor ou sous forme de vêtements » Goethe, Traité des couleurs.
·
Vert
o
Comme la nature en vieŠ Le vert est symbole de renaissance et
touche ainsi à l'immortalité faite d'une continuelle régénération. Combinaison
du jaune et du bleu, cette couleur est la plus apaisante que l'on puisse
trouver.
o
Cette
couleur est celle de l'émeraude dont était fait le Graal, vase légendaire à la
propriété de voir son possesseur une éternelle jeunesse.
o
Le
système nerveux y trouve calme, sérénité, comme celle que nous apporte la
vision émerveillée de la multiple variété de ses teintes dans la végétation.
o
Le
vert crée le repos, apaise le tumulte mental en procurant un vrai
«rafraîchissement cérébral». Équilibrant, il aide le corps et l'esprit à
respirer, à s'ouvrir. C'est une couleur de calme et de sécurité que l'on a
retenue depuis longtemps pour les tables de jeux et les tapis de billards. Très
varié dans ses nuances il peut être employé par touches diverses qui sont
autant de messages de vie.
o
Celui
qui évite le vert souffre probablement d'une grande tension nerveuse qui
l'empêche de se laisser aller aux influx vitaux. Angoisses, agitation mentale,
stress en sont les corollaires et influent sur le caractère qui risque d'être
acariâtre, caustique, artificiel.
Mais
celui qui aime trop le vert témoigne d'un caractère entier, qui a besoin de
considération et entend mener sa vie à sa guise, envers et contre tout.
o
D'après
certaines superstitions, la couleur verte porte malheur.
Pour
une femme, se vêtir d'une robe verte attirait le mauvais sort et les
catastrophes. Encore de nos jours, il existe tout un monde féminin prêtant à
cette teinte une influence nocive.
o
La
couleur verte était au Moyen Âge, en France, portée par les fous. Il faut dire
que le diable et ses forces du mal étaient souvent représentés sur les vitraux
des églises avec la peau et les yeux verts.
o
Le
vert pour Satan était l'image de la tromperie : Lucifer prenait son autre
figure et dupait ceux qu'il voulait entraîner en enfer en apparaissant non pas
sous son véritable aspect qui était rouge.
o
Le
vert était encore la couleur de la pourriture et des secrètes décompositions.
o
Dans
le fantastique, le vert donne, aux extra-terrestres d'aujourd'hui, l'aspect
inhumain des petits hommes actionnant les soucoupes volantes touchant au cosmos
glacé et lunaire.
o
Caractère
psychologique de la couleur : compréhensif, tolérant, confiant, sensitif.
«
L'oeil et l'âme reposent en ce mélange comme sur un
élément simple. On ne veut pas aller au-delà...»
Goethe, Traité des couleurs.
·
Brun
o
Comme
la terre-mère ou le bois. C'est une couleur confortable, à l'intérieur d'une
maison ou sur soi. Elle symbolise non pas le jaillissement de vie du vert mais
sa maturation.
o
Le
brun agit plus comme un support stabilisant car il porte en lui toutes les
promesses fécondes de la terre et du bois.
o
Il
réveille la conscience des racines de l'être et les forces vives à retrouver.
D'après
toutes les genèses, l'homme ne fut-il pas façonné d'une simple poignée de terre
glaise ?
o
Couleur
réceptive et sensorielle, les diverses nuances de marron correspondent bien au
corps, au foyer et à son intimité, à la sécurité idéale de cellule familiale.
o
Celui
qui rejette cette couleur considère le bien-être physique et sensuel comme une
faiblesse. Celui qui l'aime trop a besoin du cocon du foyer pour vraiment
s'épanouir, besoin aussi de confort aussi bien moral que physique.
o
Caractère
psychologique de la couleur : calme, conservateur, persévérant.
·
Bleu
o
Comme
le ciel, l'infini, l'au-delà (dans lequel selon certaines personnes qui ont
frôlé la mort, on rentrerait par un tunnel bleu) ; la mer, les grands espaces, la liberté...
o
Couleur
calme, reposante, froide et fuyante puisqu'elle ne bloque pas le regard mais le
laisse se perdre en elle.
o
Le
bleu était, chez les Égyptiens, symbole des forces vitales détenues par le
Soleil-Dieu : bleu ou l'âme du Roi des Rois. Le bleu est aussi sacré en ce
qu'il ne paraît pas appartenir au monde terrestre.
o
Dans
le bouddhisme tibétain, le bleu est la couleur de la Sagesse Transcendante.
o
Pour
les juifs, le bleu était le séjour de l'immortalité ou Cité Bleue. Pour les
Aztèques aussi le Soleil était bleu et ils l'appelaient le Prince de Turquoise.
o
La Vierge, mère du Christ, porte
le voile au bleu céleste. Autrefois, on vouait au bleu les enfants dès leur
berceau. Aussi, durant leur adolescence jusqu'à leur majorité, ces « voué » au
bleu appartenaient à la
Sainte Vierge et étaient placés sous sa protection afin que
nulle impureté, nul péril ne les atteignent.
o
Le
bleu est souvent représenté par la transparence. C'est une teinte qui se veut
immatérielle, un azur heureux faisant partie des énergies de l'irréel. Le bleu,
tout de profondeur et fraîcheur porte une promesse de liberté et d'harmonie. Il
symbolise le calme d'une mer tranquille et féminine, la douceur de manières, la
tendresse, l'amour de la vie.
o
Dans
l'environnement intérieur, il agrandit l'espace tout en le rendant lumineux.
o
Employé
dans les vêtements, le bleu envoie une vibration d'équilibre, d'harmonie, une
certaine joie de vivre.
o
Couleur
bienfaisante pour les nerfs, les angoisses, l'excitation, elle opère une
détente salutaire.
o
Les
endroits où l'on aime se relaxer devraient contenir des reflets bleus.
o
En
médecine, le bleu est conseillé pour calmer les névralgies, l'asthme, les
rhumatismes, les crises nerveuses et l'hypertension à cause de ses propriétés
analgésiques et antispasmodiques.
o
Si
le bleu se trouve rejeté, cela témoigne d'une anxiété, d'une insatisfaction
dans ses rapports avec autrui et le monde et d'une instabilité profonde qui
pourra être compensée, par exemple, par un goût prononcé pour le rouge de
l'action, de l'agitation ou pour le jaune, le marron qui réchauffent.
o
Caractère
psychologique de la couleur : conservateur, sensitif, sérieux, consciencieux.
·
Violet
o
Couleur
de la « tempérance », faite
d'une égale proportion de rouge et de bleu.
o
Le
violet est dans le rituel catholique une couleur de soumission.
o
Le
manteau d'Apollon était souvent violet, ce qui prend toute son importance, si
l'on pense à la parenté de cette figure et de celle du Christ dans les
mythologies solaires tardives.
o
Le
violet est encore la couleur du sacrifice, celle du bon Pasteur menant le
troupeau des âmes sur la voie droite du bien. C'est la représentation de la Passion christique et, à
travers la douleur, le cheminement spirituel.
o
Le
violet est la figuration de l'échange perpétuel qui s'opère entre la terre aux
ardentes fécondations et le bleu du ciel dont la puissance cosmique est liée à
elle.
o
Il
porte à la réflexion et à la méditation.
source de l'article :
http://papidoc.chic-cm.fr/31effetcouleurs.html
source de l'article :
http://papidoc.chic-cm.fr/31effetcouleurs.html
La Vie Va !
RépondreSupprimerJean-Pierre Mathias, Conteur ... "J'ai des merveilles à vous dire !"
je vous conseille ce site très instructif ...