lundi 27 juin 2016




Les couleurs et leurs effets

 

 

·                     Bien qu'on n'ait pas d'explication scientifique, en pratique, la chromothérapie conduit à des effets physiologiques. Donnons quelques exemples des propriétés particulières, sur le plan thérapeutique, des lumières colorées :
o                  - le traitement de l'ictère prénatal en lumière bleue ;
o                  - la couleur rouge qui est utilisée dans l'eczéma, les brûlures, les coups de soleil, la rougeole 
o                  - les massages en lumière rouge qui facilitent la circulation sanguine pendant le traitement ;
o                  - le bon conditionnement du foie en lumière orange pour faciliter la digestion ...
 
·                     Mais outre ses aspects physique et physiologique, la couleur revêt une dimension psychologique.
o                  Dans ce domaine la sagesse populaire dit que « les goûts et les couleurs ne se discutent pas», ce qui veut dire que « La couleur est en nous » Goethe, Traité des couleurs.
La couleur produit sur notre être un effet qui lui est propre, effet auquel la mémoire affective mêle confusément l'expérience que nous avons de cette couleur.
§                Le rouge-chaleur, rouge-dynamisme, rouge-action, toit de tuile, coquelicot, rouge-colère. Rouge, c'est aussi le flamboiement d'un ciel en feu, c'est une goutte de sang. Le rouge est excitant, voire irritant jusqu'à élever la tension artérielle d'un sujet.
§                Le jaune, c'est l'ouverture, la clarté, la brillance, la noblesse. Mais le jaune, à peine terni de brun, de noir ou de bleu, on le ressent désagréable, maladif, sale et pauvre.
§                Le bleu, aérien, léger, «froid», où l'espace jusqu'à l'infini nous appelle. Profondeur des mers et de notre inconscient.
§                Le vert, ou mieux les verts des campagnes, nous apporte le repos, la paix, nostalgie des citadins.
 
·                     Les pouvoirs psychiques des couleurs sont reliés à l'éducation, à l'expérience, aussi bien qu'au lent cheminement de l'hérédité et de l'évolution humaine.
o                  La couleur intervient sur notre être en vertu de liaisons affectives qui nous viennent du fond des âges, depuis la préhistoire. Inné et acquis.
 
·                     Mais il existe aussi des adaptations personnelles qui expliquent des préférences individuelles. Chaque être comporte ses gènes et sa personnalité.
o                  La vision est une sensation et elle ne se manifeste pas au niveau de notre oeil, mais bien au niveau de notre cerveau.L'oeil n'est qu'un élément, essentiel certes, mais qui fait partie intégrante d'un ensemble infiniment plus complexe.
o                  Le transfert de l'image photographie par l'oeil jusqu'au cerveau, emprunte des voies qui sont successivement : optiques, dans le globe oculaire, puis photochimiques au niveau des cônes et des bâtonnets, enfin électriques, dans le nerf optique.
o                  Ces dernières informations vont être contrôlées, coordonnées dans le " corps genouillé " et transmises jusqu'au cortex qui reçoit, analyse l'image, utilise les zones frontales associatives qui -en fonction des acquis mémorisés- vont tirer les conséquences pour alimenter, en réponse, les comportements qui lui semblent nécessaires.
 
·                     La couleur, lumière distillée, s'est installée en nous portant son langage propre, celui de notre sensibilité, de notre subjectivité.
o                  Langage porteur de combinaisons infinies dont l'impact sur notre cerveau déclenche tout un processus de réactions bio-chimiques, physiologiques, psychologiques.
 
·                     Des auteurs qui se sont penchés sur le problème des préférences personnelles en matière de couleur après avoir fait une première étude en 1960 la refirent en 1980, vingt ans après, afin de rechercher si l'on allait constater des différences avec le temps et en fonction des changements dans la mode.
o                  La différence entre les deux tests : le bleu est préféré dans des proportions identiques, mais le vert vient à présent en second, alors qu'auparavant c'était le rouge.
§                Le bleu est préféré par 40% des personnes ; Vert 17 % ; Rouge 12 % ; Jaune 6 % ; Orangé 5 % ; le reste des 100% étant constitué par des nuances de ces couleurs ou le blanc et le gris
L'explication est-elle sociologique ?
Le vert évoquait-il les vacances, la verdure, l'espérance dans le monde urbanisé et technique de 1980 ?

Des vibrations de grains d'énergie venus du soleil ...

·                     « Il est sûr que, sauf anomalies visuelles, nous appelons bleus les objets qui émettent ou réfléchissent une lumière dont la longueur d'onde se situe autour de 47 nanomètres. Quant à la sensation que nous en avons nul ne peut garantir qu'elle soit la même : les analogies de structure de nos rétines, de nos systèmes nerveux permettent de supposer qu'il en est bien ainsi mais nous n'en savons rien, à proprement parler.La sensation fait partie du domaine privé, du domaine de la pensée. » D. Laplane, neurologue.
 
·                     La lumière qui nous vient du soleil, est formée d'une multitude de grains d'énergie, appelés photons, ayant toutes les énergies possibles entre deux valeurs extrêmes.
o                  Si l'argile des tuiles, la brume, les arbres, l'herbe... étaient de même nature chimique, c'est-à--dire formés des mêmes molécules nous ne percevrions aucune différence de couleur entre ces éléments. Mais ces diverses substances effectuent un tri parmi les photons lumineux qui les atteignent. Certains de ces photons, selon leur énergie, seront absorbés, les autres seront réfléchis vers notre oeil. Ce sont ceux-là que va recevoir la rétine qui transmettra au cerveau, par l'intermédiaire des neurones, une information qui, déchiffrée, deviendra sensation de couleur.
§                Exemple : un objet bleu est formé d'une substance qui, recevant de la lumière blanche, c'est-à-dire des photons de longueurs d'onde comprises entre 0,4 et 0,8 micron, absorbe tous les photons sauf ceux dont la longueur d'onde est voisine de 0,47 micron.
Ces derniers sont réfléchis et absorbés par la rétine en arrivant sur l'oeil. L'information décodée au niveau du cerveau se traduira par la sensation « bleue ».
 
·                     Il n'existe donc pas d'objets de couleur, mais seulement des objets triant d'une certaine façon les grains d'énergie de la lumière, en absorbant certains et renvoyant les autres sur la rétine, qui transmet au cerveau un message lequel sera décodé sous forme de sensation de couleur.
o                  La rétine, qui tapisse le fond de l'oeil, comporte des cellules qui sont sensibles aux radiations lumineuses. Ces cellules sont de deux sortes : les cônes et les bâtonnets.
Il y a 7 millions de cônes et 130 millions de bâtonnets.
Les bâtonnets sont responsables de la vision en noir et blanc ; les cônes sont seuls responsables de la vision colorée.

La couleur n'existe que dans notre cerveau

Suivant que notre environnement est gai ou triste (et les couleurs y participent) notre humeur se modifie, en miroir. L'automne avec ses tons de gris renforce l'impression de visages fermés rencontrés dans la ville.
·                     Les couleurs se révèlent essentielles à notre équilibre.
Chacune d'elle envoie sa vibration et porte sa propre force d'impact, sa charge d'influence, qui éveille inconsciemment certaines réactions nerveuses, psychiques et comportementales (un système nerveux ça ne sert qu'à agir).
 
·                     Importantes dans le décor de notre vie quotidienne (murs, vêtements, bijoux, tissus), les couleurs déclenchent quelque chose en nous. Il faut savoir en jouer pour se sentir bien, rendre heureux, séduire. Mais savoir aussi que notre perception n'est pas celle des autres et que selon les personnalités, les couleurs peuvent être bénéfiques ou néfastes, agréables ou désagréables.
 
·                     Nous portons les couleurs de nos mémoires...
o                  Pourquoi la couleur pourpre transmet-elle l'idée de puissance ; le blanc la pureté et l'innocence ; le noir le deuil et la gravité ; le bleu du ciel le détachement des valeurs terrestres et la foi ?
§                Les différentes monarchies se réclamant du "Sang Bleu " sous-entendaient que leur droit divin était un droit du sang, du sang de Dieu (le mot bleu était systématiquement employé pour Dieu, surtout dans les jurons : ventrebleu (ventre de Dieu), etc. "Une peur bleue", dérive du même sens.
Notre mémoire a été formée dans l'enfance à tout un symbolisme des couleurs, transmis par nos gènes, notre milieu géographique et le groupe socioculturel. Nous associons les couleurs avec d'autres perceptions mémorisées.
·                     Dans l'arc-en-ciel sept teintes prédominent, mais on peut y dénombrer plus de sept cents nuances différentes car il y a autant de couleurs que de radiations visibles, autant de couleurs que d'agrégats moléculaires qui tissent la réalité visible et sur lesquels se réfléchit la lumière.
o                  La classification commune (blanc, noir, rouge, orange, jaune, bleu, brun, violet, vert) n'est qu'une infime partie des nuances visibles.

La dynamique des couleurs en Chine

Depuis des millénaires le bleu est symbole et image du ciel.
 
Le rouge était consacré à la religion elle-même et non plus à son environnement.
Le deuil, porté par les enfants, était un sac de chanvre teint d'un rouge éclatant. Aujourd'hui encore des oriflammes rouges accompagnent le corps d'un défunt porté en terre qui est lui-même, bien souvent, recouvert d'une étoffe rouge. Vêtement blanc et surplis rouge aideront à la migration du défunt, en association au rouge, couleur de deuil confucéen, au blanc, couleur de deuil bouddhiste. Les cierges d'offrandes seront rouges.
Mais si chez nous les couleurs de deuil évoquent des pensées tristes, il n'en va pas de même en Chine, comme du reste en toute l'Asie de l'Est et du Sud-Est, où la mort n'est pas une fin, mais une suite logique et un renouveau annoncé. C'est un signe de vie renaissante, de joie et d'amour.
 
·                     Dans le théâtre-opéra de Pékin, le symbolisme des couleurs est très largement utilisé, pour permettre au spectateur de reconnaître
o                  les fonctions...
§                Jaune (empereur et famille impériale) ;
§                Rouge (personnages de haut rang et militaires ou guerriers) ;
§                Violet et bleu (fonctionnaires) ;
§                Noir (personnages de rang inférieur).
 
o                  les caractères des acteurs.
Le maquillage, qui nous paraît parfois outrancier, se conjugue avec le costume et est hautement signifiant :
§                le blanc va révéler la duplicité, la perversité, la traîtrise ;
§                le bleu sera la férocité, la cruauté ;
§                le rouge marque la bravoure, la fidélité ;
§                le jaune, la ruse et l'habileté.
Tout ce symbolisme nécessite du spectateur une certaine attention reposant sur un acquis culturel et explique les difficultés d'interprétation pour un Occidental.

La dynamique des couleurs en Inde

·                     Le rouge s'appelle l'Esprit de Vie, cette lumière donne animation et vitalité.
Mais le rouge à beaucoup de nuances, tant positives que négatives. Elles sont l'amour, la sensualité, le dynamisme, l'ivresse, la colère.
·                     L'orange représente l'esprit de Sainteté. Il apporte la foi et la renforce.
Cette couleur améliore la santé mais provoque l'individualisme, la fierté, l'orgueil.
·                     Le jaune or est l'esprit de la Sagesse, il pousse à réfléchir, à méditer, à rechercher la sagesse en se montrant raisonnable et prudent.
·                     Le vert est l'esprit d'Éternité et d'Évolution. C'est la couleur de la croissance, du développement, du magnétisme, mais aussi de la richesse. Elle donne l'espérance et la possibilité d'évolution.
·                     Le bleu est l'esprit de Vérité. Il est lié à la religion, à la paix et à la musique. Le bleu développe le sens musical, apaise le système nerveux, guérit les poumons et agit favorablement sur les yeux. Symbole de vérité.
·                     L'indigo est l'esprit de Force, l'esprit de royauté. Il a les mêmes vertus que la lumière bleu mais en plus élevée.
·                     Le violet est l'esprit de toute puissance, de l'Amour spirituel. C'est l'esprit de sacrifice et du don de soi. C'est une couleur puissante et mystique qui protège l'homme.
·                     Le rose exprime la nuance de l'Amour altruiste et de la tendresse. Le rose agit sur l'intellect en sublimant les soucis et les pensées sombres de l'existence.

La dynamique des couleurs dans d'autres civilisations

« Les Amérindiens de Californie du Nord parlant le maidu, n'ont que trois mots pour décrire le spectre des couleurs : lack (rouge), tit (vert bleu) et tulak (jaune-orange-marron).
La personne dont la langue est le maidu distingue consciemment trois catégories différentes de couleurs là où celle qui parle le français dispose de plus de choix et, par conséquent, d'une perception plus riche.
À l'inverse, les Esquimaux du Groenland possèdent une trentaine de termes pour nommer les variétés de neige là où nous n'en avons que très peu, et ils sont capables de percevoir ces trente qualités ; pas nous.» Cayrol

 

Le symbolisme des couleurs dans l'interprétation des rêves

 

·                     « Dans la conception analytique, les couleurs expriment les principales fonctions psychiques de l'homme : Pensée, Sentiment, Intuition, Sensation.
o                  Le bleu est la couleur du Ciel, de l'Esprit, sur le plan psychique, il est celui de la PENSÉE.
o                  Le rouge est la couleur du sang, de la passion, du SENTIMENT .
o                  Le jaune exprime la lumière, l'or, L'INTUITION.
o                  Le vert est la couleur de la nature, de la croissance: au point de vue psychologique, il indique la fonction SENSATION (fonction d'adaptation au réel), la relation entre le rêveur et la réalité.
 
·                     Ambelain, "l'Ombre des Cathédrales"
o                  "Le Bleu et l'Argent, tout comme l'eau sont les couleurs virginales, celles de Marie. La couleur verte est un symbole d'altération et cette altération fait prévoir une renaissance. D'où son symbolisme "espérance". Le vert est la couleur de "l'Initiation".
 
·                     Phaldor, "La clef d'or du songe"
o                  Le bleu était attribué à Jupiter et à Junon. La robe du Messie est bleue pendant la prédication. Il signifie toute vérité : la loyauté, la sérénité, la fidélité, la paix.
 
o                  Le rouge est la couleur du feu de l'esprit et de la passion. Il était attribué à Mars : à l'activité combative et impérieuse. Il correspond à la charité, et dans l'ordre négatif à la colère, la haine, la fureur. Dans les vitraux, le Diable est rouge ou rouge et noir.
 
o                  Le jaune est la couleur solaire, la couleur d'Apollon. Dans le monde transcendant, c'est l'intelligence humaine éclairée par la révélation divine. Saint Pierre est vêtu de jaune doré.
Dans les vertus théologales c'est la couleur de la Foi. (Les couleurs du Vatican sont le Jaune et le Blanc.)
Dans l'ordre négatif, c'est l'égoïsme orgueilleux, et si le jaune est pâle il est en rapport à la trahison. Dans les vitraux, Judas est vêtu de jaune pâle.
 
o                  Le vert est la couleur de Vénus qui préside à la création, aux renaissances, à la régénération par les actes, à la révélation.
Saint Jean dans les vitraux est vêtu de Vert. Cette couleur signifie la renaissance dans tous les mondes et l'attente heureuse de la résurrection.
 
o                  Le blanc est la tonalité lunaire. C'est le reflet de l'Absolu. Elle revêt le triomphe des élus. Dans l'Apocalypse: "Celui qui vaincra, sera vêtu de Blanc ".
Le pape porte une robe blanche, ainsi que la première communiante et l'épousée.
§                Le blanc signifie la virginité, la pureté, la justice et son triomphe, mais également le froid avec la neige qui recouvre tout et donne une atmosphère de désert et d'infertilité.
o                  Le Noir est la teinte funèbre du vieux Saturne.
 
Nous pouvons, dans beaucoup d'analyses de rêves, établir l'importance de la couleur en tant qu'expression de l'inconscient. De même que la forme, le nombre et le son, la couleur a des attributions psychiques qui sont restées les mêmes au cours des temps, malgré certaines déformations populaires. Chaque couleur semble représenter une certaine unité archétype.» Jean Rochette

Vision des couleurs et avancée en âge

·                     La presbytie se développe avec l'âge.
·                     La fréquence des cataractes augmente avec l'âge. Ce trouble causé par le jaunissement ou la décoloration du cristallin entraîne une réduction de la quantité de lumière atteignant la rétine, ce qui fausse les couleurs et rend plus difficile la vision et la perception précise des objets.
o                  Il ne suffit pas de parler d'une involution sénile de la discrimination chromatique car il existe en fait une évolution continuelle qui débute dès la naissance.
o                  Les tests objectifs pratiqués chez le nourrisson montrent que celui-ci appréhende déjà les différences de couleurs mais la discrimination fine des teintes entre elles n'est pas néanmoins parfaite d'emblée : elle s'améliore lentement, lors de la croissance, mais ce n'est que vers vingt-cinq ou trente ans que le maximum de capacité de discrimination est atteint.
§                Ce maximum de capacité discriminative des nuances colorées n'est pas le même pour tous. Il existe chromatiquement des sujets très doués et des sujets peu doués, sans pour autant que cela soit pathologique. L'entraînement joue un rôle, et les sujets qui manipulent par profession des couleurs ont souvent une excellente discrimination, comme on le constate chez les tapissiers, les peintres professionnels, les restaurateurs de tableaux.
 
§                Après ce maximum vers 25/30 ans, la discrimination colorée s'altère lentement. Cette altération est principalement due à l'augmentation de la densité optique du cristallin (qui de 0,1 à la naissance, arrive à 0,2 vers quarante ans, puis à 0,6 et même 0,9 à soixante ans), et à son jaunissement.
Mais le vieillissement est, là aussi, différent d'une personne à l'autre et chacun connaît des personnes âgées qui ont «bon pied, bon oeil».
 
·                     Si on place dans l'obscurité des cartons colorés, et qu'on réalise progressivement, un éclairage croissant en lumière du jour, on constate une apparition des couleurs bien sélective : on distingue d'abord le jaune puis paraissent l'orange, le rouge avec un certain décalage, enfin le vert, le bleu, le violet.
Ces trois dernières couleurs demeurent longtemps grises et indiscernables.
 
·                     Il existe, des couleurs dites fuyantes, saillantes ; des couleurs lourdes, légères ; des couleurs chaudes ou froides.
o                  Si l'on place un rond rouge sur un fond bleu, il paraît être sur un plan plus proche que le fond. Le rouge est, en conséquence, désigné comme une couleur saillante, et bleu comme une couleur fuyante.
o                  Si l'on place un rond bleu sur un fond noir, c'est le bleu qui alors devient saillant.
o                  Dans un complexe, c'est le plus visible qui devient saillant par rapport à une couleur fuyante.
 
·                     Seule la colorimétrie permet de fixer les limites physiques d'une couleur donnée par sa longueur d'onde, pour la bien définir d'un lieu à l'autre.
·                     Les signaux lumineux tricolores de nos rues sont ainsi définis et placés dans un ordre immuable pour qu'un daltonien, par exemple, puisse les apprécier par leur situation dans l'espace.
·                     Pour les panneaux colorés : rouge-arrêt, jaune-danger, vert-sécurité, on joue, souvent, pour les mêmes raisons, d'une association avec une forme: par exemple : rouge-rond ; jaune-triangle ; vert-rectangle
 
·                     Les résidents en institution, présentant des déficits cognitifs, ne peuvent pas comprendre des informations qui demandent une bonne mémoire comme «Votre chambre est la troisième porte à gauche ».
o                  Edwin Ritter (Suisse) propose une astucieuse façon pour nous faire découvrir l'univers des personnes souffrant de désorientation spatiale.
Prenez un miroir d'environ 20 x 15 cm. Placez-le devant le dessin ci-dessous (que vous aurez préalablement imprimé) de façon à pouvoir voir son reflet dans le miroir. Prenez à présent un stylo-bille ou un crayon et essayez d'aller de A jusqu'à B.
Regardez uniquement le dessin dans le miroir, pas la feuille. Vous réaliserez combien il est difficile de s'orienter et de retrouver son chemin.
Une personne souffrant de démence est confrontée à toutes ces difficultés chaque fois qu'elle doit s'orienter au quotidien. Contrairement à vous, qui pouvez comprendre comment fonctionne cet exercice le résident est incapable d'analyser ces difficultés.
 
Ces patients peuvent toutefois nommer et reconnaître les couleurs, surtout lorsqu'il s'agit des couleurs primaires : rouge, vert, bleu et jaune.
 
o                  Dans un couloir
§                la porte de la chambre doit être d'une couleur tranchée par rapport à la couleur des murs ;
§                les portes des salles communes doivent être d'une couleur saturée pour attirer le regard ;
§                les portes des pièces de service doivent se fondre dans le coloris des murs.
 
o                  Des plaques nominatives placées sur les portes des chambres (ainsi qu'à côté de chaque lit) et associées à un logo signifiant aident les Résidents à d'identifier plus aisément leur propres chambre.Ce repérage leur permet en outre de rester en contact avec leur identité, leur personnalité. Un ancien maréchal-ferrant reconnaît un «fer à cheval» posé sous son nom.
 
o                  L'identification des toilettes, afin de diminuer l'incontinence, nécessite de bien différencier la couleur des portes de celle des murs environnants... et que la couleur des portes des toilettes soit identique dans tout l'établissement.
Nous avons choisi des portes jaunes, les murs des chambres étant dans des tons pastels de bleu ou de vert.
Placer à des endroits bien visibles des sigles suffisamment grands, étant donné la baisse de l'acuité visuelle, facilite la reconnaissance. Le jaune sur fond bleu donne les meilleurs résultats.
§                Expérience : prendre un papier bleu, d'un bleu vif et profond. Dans ce papier découper un cercle de dix centimètres environ de diamètre. Au centre de ce disque, découper une étoile à cinq branches de un centimètre environ de diamètre extérieur. Nous avons ainsi un cache bleu.
Posons le sur une feuille jaune vif, débordant largement du cercle bleu. L'étoile jaune que l'on voit sur le fond bleu environné de jaune est, bien entendu, et nous le savons pertinemment de la même couleur que l'entourage jaune.
Pourtant nous la «voyons» très nettement plus jaune et plus vive parce que l'étoile devient objet qui se matérialise à notre vue tandis que le fond est accessoire. Cette expérience, montre bien le rôle du psychologique qui dépasse le fait physiologique du contraste.
L'association à un symbole des mots «toilette, WC», permet d'obtenir la meilleure compréhension possible. Certains résidents réagissent aux lettres, d'autres au symbole. Pour d'autres les deux signes doivent être associés pour que s'élabore la signification du message.
 
o                  L'intensité de l'éclairage modifie la perception des couleurs.
« Les couleurs ont besoin de lumière naturelle pour être belles. Il est conseillé d'éviter la lumière crue des néons » Jeff Garland, 1991.
 
o                  La lumière très crue produite par des néons nombreux, incite à fermer les yeux (d'où une diminution de la présence à l'entourage) et pour certains conduit à l'agitation.
§                Par un effet d'optique, ce type d'éclairage rallonge les couloirs ; et la lumière, réfléchie par les murs et par le sol, crée un effet de tunnel.
§                Par contre, les tubes fluorescents sont utiles dans les armoires.
§                Plusieurs lampes disposées dans toute la pièce permettent d'obtenir une distribution plus uniforme de la lumière qu'une seule source d'éclairage de grande puissance.
o                  Le problème d'éclairage le plus fréquent est la brillance : soit la lumière est trop brillante et provoque l'éblouissement, soit elle n'est pas assez brillante. Le coût d'un éclairage adéquat est minime par rapport aux bénéfices possibles.
o                  Les surfaces mates sont conseillées. Éviter les planchers cirés ou brillants.
o                  Les couleurs foncées absorbent la lumière, tandis que les couleurs claires la réfléchissent. Si une pièce est trop sombre, peindre les murs d'une couleur pâle et poser des rideaux aux couleurs claires. Des rideaux foncés ajourés laissent passer la lumière tout en réduisant l'éblouissement.
o                  Un tissu de couleur claire placé sur le dossier d'une chaise foncée la rend beaucoup plus visible.
o                  Éclairer toujours convenablement les escaliers de façon à éliminer les ombres qui pourraient gêner la vue.
 
o                  Pour les escaliers, la rampe et le bord de chaque marche doivent être d'une couleur contrastante qui en facilitera le repérage. De plus, des paliers de couleurs différentes en bas et en haut de l'escalier sont un autre moyen qui aide au repérage.
 
o                  Décorer la tête des clés, à l'aide d'un ruban adhésif coloré, permet de les retrouver plus facilement.
De même, on peut disposer des bouts de ruban coloré le long des interrupteurs et des prises de courant afin de les rendre plus visibles, surtout lorsqu'elles se confondent avec le mur.
 
o                  Le jardin doit être considérée comme un milieu thérapeutique car ses gammes de verts et ses odeurs aromatiques stimulent les sens : aide à l'orientation.

Conclusion introductive à la logique du vivant

·                     La vision d'une réalité continue, définie et mesurable, nous a conduit en cette fin du XX° siècle à la culture et à la psychologie de «l'homme objet».
·                     La réalité complexe du vivant amène peu à peu à infléchir cette orientation au profit d'une vision globalisante de la réalité, «l'homme sujet», dont toutes les parties sont en interaction les unes avec les autres.
·                     L'homogénéité de la vie et du vivant constitue la nouvelle donne, dans laquelle les cartes cérébrales de la sensorialité, n'obéissant pas au « service des poids et mesures », sont interdépendantes.
« Des études auraient permis de constater qu'une personne sur trois peut apprendre à distinguer par le toucher, deux couleurs après un entraînement d'une heure... Les organites microscopiques de la vision para-optique seraient contenus dans les téguments »


Mémoire des couleurs et couleurs de la mémoire

·                     Blanc
o                  Couleur de la lumière, de l'unité, de la pureté. Elle est unité car elle est la seule à réfléchir tous les rayons lumineux.
Elle fut toujours employée comme symbole de la pureté dans les rites d'initiation des religions du monde entier. Elle contient toutes les autres couleurs. Elle se prête aux mélanges et les accueille toutes ; c'est une base indispensable sur laquelle travaille le peintre et nous faisons de même pour le décor de notre maison ou notre habillement.
o                  Le blanc est comme un miroir qui réfléchit l'univers, sa vibration nous renvoie à nous-mêmes. Redonne-t-il une image de l'innocence perdue ?
o                  Le blanc était anciennement la figuration de la chasteté physique et morale de la jeune fille. Celle-ci, vierge, c'est-à-dire dont l'hymen était resté intact, portait le blanc comme l'image de sa non-pénétration sexuelle.
À l'âge du mariage, elle perd son innocence et, lors de l'abandon de sa virginité à l'époux, elle voit le rouge du sang perdu dans la perforation de l'hymen. Ce rouge matriciel lié à l'état fécondant de la femme mariée et à sa vie charnelle est aussi l'entrée dans le monde adulte.
La coutume de porter robe blanche le jour de l'hyménée marque pour la mariée sa victoire sur les sens et leur maîtrise.
o                  Caractère psychologique de la couleur : gentil, poli.
 
·                     Noir
o                  L'antithèse du blanc, l'autre couleur de la dualité naturelle : blanc et noir, bien et mal, jour et nuit, Yin et Yang, vie et mort.
o                  L'absence de toute couleur est symbole de la mort. Il est le néant et la négation Il représente le malheur et la douleur, la stérilité et l'épreuve Mais le noir est le symbole de la nuit précédant le jour et il est alors force d'appel des énergies du début du jour. Comme le blanc, il porte à la concentration : l'un évoque l'ascension de la vie de l'esprit ; l'autre, la décomposition-germination sur laquelle se fonde la vieŠ
o                  Les Chinois surent magnifier cette couleur en inventant leur célèbre laque qui, mariée au rouge sombre et à l'or vif, fait resplendir certains meubles.
o                  On a évidemment attribué à cette couleur toute la noirceur dont peut être capable l'humanité, séparée d'après les termes de la magie en forces noires et blanches. C'est un symbole évident de cet antagonisme profond qui est en chacune de nos natures : ce qui est clair coexiste avec ce qui est caché.
o                  Le noir, que l'on dit couleur de la faute, est employé par les prêtres et les religieux appartenant à l'Église christique car cette teinte ou contre-couleur est symbole du néant et de la mort. En effet, elle doit rappeler aux humains qu'ils doivent mourir au monde et faire disparaître le vieil homme.
Par ailleurs, le noir, qui se veut funèbre, est vu comme l'initiation à la spiritualité par la mort symbolique.
o                  Couleur des vêtements du deuil. Le noir est la représentation de la mort et de la douleur.
Dans certaines régions méridionales, les femmes veuves (il n'y a pas si longtemps) portaient les habits noirs jusqu'à leur décès et elles ne pouvaient se remarier sous peine d'être rejetées du clan familial. Elles étaient comme « mortes », enfouies dans le noir.
Toutefois il faut noter que, depuis deux décennies, le vêtement noir est utilisé pour affiner l'allure, aiguiser les traits, donner une certaine forme de dignité en dehors de situations de deuil.
o                  Nous employons toujours certaines expressions datant d'époques très lointaines, telles que « Idées noires », « Être la bête noire », « Humeur noire » pour qualifier un état dépressif, la colèreŠ tous thèmes obsessionnels et d'inhibition.
o                  Le drapeau noir est un signe de révolte extrême, quand on n'a plus rien à perdre ; alors que le rouge exprime la révolte.
o                  Caractère psychologique de la couleur : pessimiste, sophistiqué.
 
·                     Gris
o                  Le gris est la représentation de la cendre et de la pénitence : le gris est le résultat de la combustion et de l'anéantissement de la matière.
Il est aussi le signe que toute couleur «vivante» s'est effacée.
o                  Caractère psychologique de la couleur : calme, sensé, conservateur.
 
·                     Rouge
o                  Couleur chaude du feu, c'est une couleur brutale, excitante, énervante, dynamique, exaltante... qui doit donc être maniée avec prudence et discrétion.
Rouge comme le sang, la colère, la passionŠ
C'est la couleur de la chaleur et du mouvement.
o                  Essentiellement dynamique il éveille l'énergie vitale et le désir, la volonté de conquête, d'activité. Chez les tout jeunes enfants, c'est le rouge, qui est la couleur la mieux vue et la plus attirante, d'où le choix préférentiel qu'ils en font jusqu'à la puberté.
o                  Le rouge excite, stimule le mental, augmente la tension musculaire et le débit de la respiration. Pris sous son aspect positif, il est ton initiatique, celui du coeur aux élans impulsifs et généreux. Dans le sens négatif le rouge est couleur de la haine et des massacres aux violences infernales et sataniques.
o                  Excitant pour les sanguins, le rouge est stimulant pour les lymphatiques ou les convalescents et relève l'activité psychique dans la dépression. Le rejet du rouge accompagne souvent fatigue physique et nerveuse, manque de vitalité, soucis, impuissance ou perte du désir sexuel. À contrario, un goût trop prononcé pour cette couleur témoigne d'un tempérament sanguin, excessif, qui ne peut trouver la satisfaction et l'apaisement qu'il cherche en vain.
o                  «Voir rouge» est une vieille expression encore employée qui signifie perdre la raison, sortir de «soi» pour se livrer à des actes dictés par la folie et le déséquilibre.
o                  Dans le conte de Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge, l'enfant dévorée par le loup attire imprudemment l'animal par la couleur rouge de sa capuche devenant le «point de mire» à résonance psychanalytique.
Le rouge est ici l'appel au déchaînement des forces sexuelles incontrôlées. Il est aussi le prétexte à l'anthropophagie à laquelle répond la bête féroce. Jadis, le rouge était porté par les femmes effrontées et de mauvaise vie s'adonnant à la prostitution qui étaient marquées au «fer rouge». Le rouge était, en effet, l'appel aux amours indignes et aux fornications abusives et interdites.
o                  Caractère psychologique de la couleur : vigoureux, impulsif, actif, sympathique.
 
·                     Jaune
o                  Le jaune est le symbole de la foi, de l'intelligence et de la force infuse. Comme l'or il évoque la richesse matérielle et celle de l'esprit, l'abondance.
o                  Le rayon solaire, l'intarissable rayonnement solaire, est pour le sacré une émanation de forces liées à l'épanouissement et à l'harmonie provenant du Soleil.
o                  Chez les Perses, il était substance divine. Zoroastre veut dire, en Perse, celui qui est doré et a accès aux richesses touchant à l'âme. Il était, pour les anciens Perses, l'attribut de Mithra qui était une divinité de la lumière chez les Mazdéens.
o                  Les Grecs l'avaient dévolu à Apollon qui le portait comme un flambeau de gloire.
o                  D'après certaines croyances médiévales, le jaune représentait aussi l'or maudit poussant la créature humaine au crime.
Le jaune était aussi associé à la tromperie que l'on rencontre dans l'adultère menant à la rupture des liens du mariage. Le «jaune cocu» n'est pas une expression inventée, elle a un rapport avec la symbolique de cette époque. Elle est encore employée dans le langage populaire où les bafoués en amour sont les porteurs inconscients de cette couleur.
o                  Le jaune vif est actif. Pâle, il repose, relaxe.
o                  Il aiguise l'intellect et incite aux travaux de l'esprit.
o                  Tout de lumière, le jaune agrandit les espaces tout en les magnifiant. Il rayonne de gaieté légère et témoigne d'une certaine liberté intérieure. Le rejet du jaune au contraire indique la peur de l'isolement et du changement.
o                  Caractère psychologique de la couleur : intellectuel, idéaliste, philosophe, enjoué, ouvert.
« Dans sa pureté la plus grande il porte toujours en lui la nature du clair et possède un caractère de serein enjouement et de douce stimulation ». Goethe, Traité des couleurs.
 
·                     Orangé
o                  Couleur chaude, intime, accueillante, vive, qui évoque le feu, la chaleur. Symbolise l'équilibre, l'épanouissement.
o                  Symbole de l'intuition, de la joie sereine, de la force équilibrée, l'orange pousse à l'optimisme.
o                  L'orange stimule plus qu'il n'excite (bien que cela dépende de sa brillance).
o                  C'est un stimulant émotif qui accélère légèrement les pulsations du coeur et donne une impression de bien-être, de gaieté.
o                  Couleur physiologiquement active, l'orange, employé à bon escient, réjouit l'âme. Cette couleur est dotée du curieux privilège de favoriser la digestion.
o                  Caractère psychologique de la couleur : sociable, aimable.
« Elle représente la couleur de l'ardeur extrême ainsi que le reflet le plus doux du soleil couchant. Raison pour laquelle elle se révèle agréable dans le décor ou sous forme de vêtements » Goethe, Traité des couleurs.
 
·                     Vert
o                  Comme la nature en vieŠ Le vert est symbole de renaissance et touche ainsi à l'immortalité faite d'une continuelle régénération. Combinaison du jaune et du bleu, cette couleur est la plus apaisante que l'on puisse trouver.
o                  Cette couleur est celle de l'émeraude dont était fait le Graal, vase légendaire à la propriété de voir son possesseur une éternelle jeunesse.
o                  Le système nerveux y trouve calme, sérénité, comme celle que nous apporte la vision émerveillée de la multiple variété de ses teintes dans la végétation.
o                  Le vert crée le repos, apaise le tumulte mental en procurant un vrai «rafraîchissement cérébral». Équilibrant, il aide le corps et l'esprit à respirer, à s'ouvrir. C'est une couleur de calme et de sécurité que l'on a retenue depuis longtemps pour les tables de jeux et les tapis de billards. Très varié dans ses nuances il peut être employé par touches diverses qui sont autant de messages de vie.
o                  Celui qui évite le vert souffre probablement d'une grande tension nerveuse qui l'empêche de se laisser aller aux influx vitaux. Angoisses, agitation mentale, stress en sont les corollaires et influent sur le caractère qui risque d'être acariâtre, caustique, artificiel.
Mais celui qui aime trop le vert témoigne d'un caractère entier, qui a besoin de considération et entend mener sa vie à sa guise, envers et contre tout.
o                  D'après certaines superstitions, la couleur verte porte malheur.
Pour une femme, se vêtir d'une robe verte attirait le mauvais sort et les catastrophes. Encore de nos jours, il existe tout un monde féminin prêtant à cette teinte une influence nocive.
o                  La couleur verte était au Moyen Âge, en France, portée par les fous. Il faut dire que le diable et ses forces du mal étaient souvent représentés sur les vitraux des églises avec la peau et les yeux verts.
o                  Le vert pour Satan était l'image de la tromperie : Lucifer prenait son autre figure et dupait ceux qu'il voulait entraîner en enfer en apparaissant non pas sous son véritable aspect qui était rouge.
o                  Le vert était encore la couleur de la pourriture et des secrètes décompositions.
o                  Dans le fantastique, le vert donne, aux extra-terrestres d'aujourd'hui, l'aspect inhumain des petits hommes actionnant les soucoupes volantes touchant au cosmos glacé et lunaire.
o                  Caractère psychologique de la couleur : compréhensif, tolérant, confiant, sensitif.
« L'oeil et l'âme reposent en ce mélange comme sur un élément simple. On ne veut pas aller au-delà...» Goethe, Traité des couleurs.
 
·                     Brun
o                  Comme la terre-mère ou le bois. C'est une couleur confortable, à l'intérieur d'une maison ou sur soi. Elle symbolise non pas le jaillissement de vie du vert mais sa maturation.
o                  Le brun agit plus comme un support stabilisant car il porte en lui toutes les promesses fécondes de la terre et du bois.
o                  Il réveille la conscience des racines de l'être et les forces vives à retrouver.
D'après toutes les genèses, l'homme ne fut-il pas façonné d'une simple poignée de terre glaise ?
o                  Couleur réceptive et sensorielle, les diverses nuances de marron correspondent bien au corps, au foyer et à son intimité, à la sécurité idéale de cellule familiale.
o                  Celui qui rejette cette couleur considère le bien-être physique et sensuel comme une faiblesse. Celui qui l'aime trop a besoin du cocon du foyer pour vraiment s'épanouir, besoin aussi de confort aussi bien moral que physique.
o                  Caractère psychologique de la couleur : calme, conservateur, persévérant.
 
·                     Bleu
o                  Comme le ciel, l'infini, l'au-delà (dans lequel selon certaines personnes qui ont frôlé la mort, on rentrerait par un tunnel bleu) ; la mer, les grands espaces, la liberté...
o                  Couleur calme, reposante, froide et fuyante puisqu'elle ne bloque pas le regard mais le laisse se perdre en elle.
o                  Le bleu était, chez les Égyptiens, symbole des forces vitales détenues par le Soleil-Dieu : bleu ou l'âme du Roi des Rois. Le bleu est aussi sacré en ce qu'il ne paraît pas appartenir au monde terrestre.
o                  Dans le bouddhisme tibétain, le bleu est la couleur de la Sagesse Transcendante.
o                  Pour les juifs, le bleu était le séjour de l'immortalité ou Cité Bleue. Pour les Aztèques aussi le Soleil était bleu et ils l'appelaient le Prince de Turquoise.
o                  La Vierge, mère du Christ, porte le voile au bleu céleste. Autrefois, on vouait au bleu les enfants dès leur berceau. Aussi, durant leur adolescence jusqu'à leur majorité, ces « voué » au bleu appartenaient à la Sainte Vierge et étaient placés sous sa protection afin que nulle impureté, nul péril ne les atteignent.
o                  Le bleu est souvent représenté par la transparence. C'est une teinte qui se veut immatérielle, un azur heureux faisant partie des énergies de l'irréel. Le bleu, tout de profondeur et fraîcheur porte une promesse de liberté et d'harmonie. Il symbolise le calme d'une mer tranquille et féminine, la douceur de manières, la tendresse, l'amour de la vie.
o                  Dans l'environnement intérieur, il agrandit l'espace tout en le rendant lumineux.
o                  Employé dans les vêtements, le bleu envoie une vibration d'équilibre, d'harmonie, une certaine joie de vivre.
o                  Couleur bienfaisante pour les nerfs, les angoisses, l'excitation, elle opère une détente salutaire.
o                  Les endroits où l'on aime se relaxer devraient contenir des reflets bleus.
o                  En médecine, le bleu est conseillé pour calmer les névralgies, l'asthme, les rhumatismes, les crises nerveuses et l'hypertension à cause de ses propriétés analgésiques et antispasmodiques.
o                  Si le bleu se trouve rejeté, cela témoigne d'une anxiété, d'une insatisfaction dans ses rapports avec autrui et le monde et d'une instabilité profonde qui pourra être compensée, par exemple, par un goût prononcé pour le rouge de l'action, de l'agitation ou pour le jaune, le marron qui réchauffent.
o                  Caractère psychologique de la couleur : conservateur, sensitif, sérieux, consciencieux.
 
·                     Violet
o                  Couleur de la « tempérance », faite d'une égale proportion de rouge et de bleu.
o                  Le violet est dans le rituel catholique une couleur de soumission.
o                  Le manteau d'Apollon était souvent violet, ce qui prend toute son importance, si l'on pense à la parenté de cette figure et de celle du Christ dans les mythologies solaires tardives.
o                  Le violet est encore la couleur du sacrifice, celle du bon Pasteur menant le troupeau des âmes sur la voie droite du bien. C'est la représentation de la Passion christique et, à travers la douleur, le cheminement spirituel.
o                  Le violet est la figuration de l'échange perpétuel qui s'opère entre la terre aux ardentes fécondations et le bleu du ciel dont la puissance cosmique est liée à elle.
o                  Il porte à la réflexion et à la méditation. 

source  de l'article :
http://papidoc.chic-cm.fr/31effetcouleurs.html

1 commentaire:

  1. La Vie Va !
    Jean-Pierre Mathias, Conteur ... "J'ai des merveilles à vous dire !"
    je vous conseille ce site très instructif ...

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